jeudi 31 juillet 2014

2014-07-31 - Condom / Eauze - 33 / 531,5

31 juillet 2014 - Condom / Eauze - 33 / 531,5

L'étape du jour

Départ à 8.00 ce matin. L'étape est longue, mais facile à gérer :
- 17 kms jusqu'à Montréal du Gers, puis 16 kms
- chacune de ces parties peu être divisée en trois étapes d'un peu plus de 5 kms
- donc il faut prévoir un peu plus d'une heure pour chaque partie et penser comme si le matin était une seule petite étape de 17 kms , puis une grande pause d'une heure pour le pique-nique, et se dire que l'on repart pour une petite étape de 16 kms.

C'est d'autant plus facile que le chemin est très agréable : il fait chaud mais pas trop puisqu'à l'ombre des arbres et le parcours est plutôt plat. Quasiment pas de route et beaucoup de petits sentiers au milieu des vignes. 


Arrivée à Eauze à 16.00.





Je sais cela ne fait pas très sérieux, mais 33 kms méritent récompense.

Par contre le soir, les pieds sont un peu plus endoloris qu'habituellement.

Un peu de culture

L'Armagnac est une eau de vie de vin produite dans le Gers, les Landes et le Lot et Garonne. Son appellation doit son nom à l'ancienne province d'Armagnac.

L'Armagnac est produit dès le Moyen-Âge, mais sa production massive commence au XVII e siècle pour connaître son apogée au XIX e siècle. Eauze (Bas Armagnac) et Condom (Tenareze) sont les centres historiques et économiques.

La fabrication des armagnacs se fait par distillation des vins blancs secs. Ils sont vieillis en fut de chêne pour les teinter et leur donner du goût.  

mercredi 30 juillet 2014

2014-07-30 - Lectoure / Condom - 29,5 / 498,5

30 juillet 2014 - Lectoure / Condom - 29 / 498,5




L'étape du jour

Départ ce matin à 7.45. Il faut prévoir les kilomètres à avaler. Il existe une variante sur le chemin qui permet de réduire le nombre de kilomètres de 6 kms, ce qui permet d'avoir une étape de 29 au lieu de 35 kms.


L'étape est facile et agréable. Je passe à une moyenne de 5 kms / h. En fait j'avance plutôt rapidement et pour des étapes plus longues si je compare aux autres pèlerins, mais ce sont des pèlerins de juillet, et il semble qu'ils soient moins en forme.


La température est aux alentours de 22 ° ce qui est plus que supportable. En fait tous les pèlerins sont ravis de ce temps.

Un peu de culture 

Condom


L'étymologie du nom de la ville remonterait à l'époque gauloise et signifie "marche du confluent". Il nous rappelle que c'est grâce à la rencontre de la rivière Gelé et de la rivière Baïse au pied de la ville, que l'endroit devint un carrefour des populations, qui s'y installèrent. 

En 1011 la ville de Condom entre dans l'histoire lorsque l'abbaye dédiée à Saint-Pierre est élevée et confiée aux Bénédictins.


Sous l'occupation anglaise au début du XIV e siècle, les abbés obtiennent l'érection de Condom en évêché.  



La guerre de Cent Ans et l'alternance des partis anglais et français ravagent le pays jusqu'en 1453.
Les guerres de religions saccagent à leur tour les villes. Les couvents sont pillés, la cathédrale est mise à sac. La fronde arrive ensuite et dévaste encore une fois le pays.
C'est une suite d'épreuves auxquelles il faut ajouter la famine et la peste.
Au XVIII e siecle le calme revient. On se préoccupe de rendre la Baise navigable. Les gabares acheminent vins et eaux de vie d'Armagnac vers Bordeaux et l'étranger. La ville de développe et des hôtels particuliers sont érigés.
Le phylloxera entraîne la disparition massive des vignobles. L'arrivée du chemin de fer n'a pas d'effets positifs.


mardi 29 juillet 2014

2014-07-29 - Saint-Antoine / Lectoure - 25,5 / 469,5

29 juillet 2014 - Saint-Antoine / Lectoure - 25,5 / 469,5

L'étape du jour

Ce matin je n'attends pas le réveil pour me lever, j'ai passé une trop mauvaise nuit. Donc départ à 7.15. Démarrer si tôt quand le soleil se lève et qu'il n'y a pas un bruit, c'est une atmosphère très sereine.


Le paysage est vallonné, avec des champs de tournesols et de céréales à perte de vue. Il y a également des champs de melons.

Les villages se situent sur les buttes. Et des châteaux bien conservés ou en ruine complètent les images du jour.

Malgré une nuit dramatique, je parcours les 25 kilomètres d'une seule traite. Très peu de routes (le Gers a aménagé le chemin contrairement à d'autres départements) et quelques nuages facilitent la marche.

Un peu de culture

Lectoure






lundi 28 juillet 2014

2014-07-28 - Moissac / Saint-Antoine - 28 / 444

28 juillet 2014 - Moissac / Saint Antoine - 28 / 444



L'étape du jour

Départ à 8.00 ce matin. Les kilomètres sont nombreux, mais la route est facile puisque quasiment plate sur les 2/3 du chemin. En fait nous passons par le chemin de halage le long du canal des Deux-Mers.

L'eau prend toute la place : le Tarn se jette dans la Garonne, le canal des Deux-mers longe la Garonne pour partie et le canal latéral.


Passage par Auvillar, superbe petit village : par contre il est sur les hauteurs et cela change du plat.



Arrivée à Saint-Antoine à 15.30. La moyenne est au-delà des 4 km/h, mais c'est plat.

Depuis Lauzerte nous étions dans le 82 "Tarn & Garonne" et Saint-Antoine est le 1er village du 32 "Gers".

Étape pas forcément sympathique car du goudron et encore du goudron, même sur le chemin de halage.

Ce soir l'ambiance est sinistre. Il pleut, il n'y a pas âme qui vive dans le village et il n'y a que 5 pèlerins dont tous décident de se faire à manger. Je me retrouve seule au restaurant d'à côté. Heureusement que la restauratrice est accueillante car sinon c'est le moral à 0 assuré. 

Et pour clore le tout j'ai l'impression qu'il y a des punaises de lit. Je sens que je ne vais pas bien dormir. Le bonheur !


Un peu de culture

Auvillar


D'abord connue comme cité gallo-romaine, Auvillar est victime de nombreuses invasions, particulièrement des Normands jusqu'au Xeme siècle.
Au XIème siècle, la ville devient chef-lieu d'une vicomté, puis propriété des Comtes d'Armagnac et fief des rois de Navarre au XVIeme siècle.
Auvillar est rattachée à la couronne de France à l'avènement d'Henri IV en 1589.

La situation de place forte soumet la cité d'Auvillar à tous les conflits qui ravagent la région depuis la croisade contre les albigeois, la guerre de Cent Ans, les guerres de religions.

Des temps plus paisibles s'installent, permettant la création de fabriques de faïences. Ces fabriques et l'industrie de la plume d'oie pour l'écriture permettent à Auvillar, d'être une bourgade active pendant deux siècles (XVIII et XIX). 
Le port d'Auvillar est un centre actif de batellerie.

La mise en service du canal, la construction du chemin de fer et de nouvelles routes plus praticables sont à l'origine du déclin des industries Auvillaraises.
La ruine de la vigne par le phylloxera en 1870 va venir s'ajouter à cette situation de crise.

La halle circulaire, construite en 1825, servait à la vente des céréales pour les hommes et les animaux. 


La chapelle Sainte Catherine d'Alexandrie, patronne des gens de rivière et des philosophes, date de l'époque carolingienne. 

dimanche 27 juillet 2014

2014-07-27 - Moissac

27 juillet 2014 - Moissac - Day off



Aujourd'hui repos bien mérité. Et ce matin, c'est un vrai régal de faire ses emplettes pour le pique-nique du midi : tous les fruits que j'ai croisés en chemin sont sur les étals, avec un goût incomparable.


Un peu de culture

Moissac 

Moissac, constituée en bourg monastique, s'est sans doute développée à l'ombre de l'abbaye Saint Pierre dont la légende dit qu'elle fut fondée par le roi Clovis.

Ce monastère bénédictin fut au cours du Moyen Âge une des plus importantes communautés du monde religieux occidental chrétien.

Au XV siècle, Moissac est déjà une cité importante du Quercy : son port sur le Tarn est très actif et de nombreuses embarcations emportent vers Bordeaux divers produits, mais surtout du vin et des farines produites dans les grands moulins locaux. C'est au XVIII siècle que le commerce fluvial atteindra son apogée. 

La révolution met un terme à la vie de l'Abbaye Saint Pierre. La fin du XIX siècle connaît un bouleversement dans l'agriculture traditionnelle des coteaux moissagais : les vignes à vin plantées depuis des siècles, vont devenir des vignes à chasselas.

Le cloitre

Le cloitre de Moissac est mondialement connu pour la qualité de sa sculpture romane, âgée de neuf siècles et sa variété. Sur les 76 chapiteaux qui l'ornent, environ 50 sont historiés, c'est à dire qu'ils commentent des épisodes de la Bible ou des récits de vies de saints. 

Au centre de la galerie Ouest, la plaque de marbre précise que le cloitre roman fut terminé en 1100. Le sens des quatre dernières lignes restent un mystère.


Le pont-canal

Construit entre 1842 et 1846, le pont-canal permet aux bateaux de passer au-dessus du Tarn.
Le canal des Deux-Mers ou canal de la Garonne relie Toulouse à Bordeaux.


Lors de la crue du 3 mars 1930, le pont ferroviaire situé à 200 m en amont cède sous la pression de l'eau. Il est décidé d'utiliser le pont canal pour faire passer les trains. Après vidange de cette partie, des rails sont posés. Les trains vont ainsi circuler de mai 1930 à mai 1932.




samedi 26 juillet 2014

2014-07-26 - Lauzerte / Moissac - 24,5 / 416

26 juillet 2014 - Lauzerte / Moissac - 24 / 416


L'étape du jour

Nous quittons les champs de tournesols pour les arbres fruitiers.

Nectarines

Kiwis

Prunes

Et bien sur le chasselas

Et au passage un pigeonnier typique de la région.

Arrivée interminable avec beaucoup de routes goudronnées. 

Ce soir, pour la première fois j'ai mal aux pieds. Avec la chaleur et les routes goudronnées ils ont gonflé et me voilà à boiter. Heureusement que demain c'est pause car je pense que sinon j'aurais du sauter l'étape.

Beaucoup de la petite équipe avec qui j'ai cheminé s'arrête à Moissac. 

C'est l'occasion d'un dernier verre, car le pèlerin ne se laisse jamais abattre.

Et pour compléter la soirée j'assiste à un concert de Marie Sigal


vendredi 25 juillet 2014

2014-07-25 - Lascabanes / Lauzerte - 23 / 391,5

25 juillet 2014 - Lascabanes / Lauzerte - 23 / 391,5

C'est aussi ça le chemin !

Aujourd'hui je franchis la moitié du chemin, mais je ne dirais pas que c'est gagné, car si je me retourne, cela me fait plutôt peur, car je ne suis pas sûre de vouloir recommencer.

L'étape du jour 

Départ à 8.00 avec un temps mitigé pas très clair sur ce qui s'annonce. Deux heures après notre départ l'orage qui menaçait éclate. Nous nous arrêtons donc à Montcuq pour un petit café.

Montcuq

 Vers midi l'orage semble s'être arrêté et nous voilà repartant sous la pluie en bon pèlerin que nous sommes. L'arrêt de l'orage n'était qu'une illusion, car en fait il tourne.

Finalement la pluie cesse et même si ce n'est pas le grand soleil, nous retrouvons nos manches courtes.

Nous avons quitter le calcaire pour de la glaise. Ici ils disent que la terre est amoureuse. 

En ce qui me concerne, la terre était très très amoureuse, voire en adoration.


Arrivée à Lauzerte tranquillement vers 15.30. En fait c'est une étape pendant laquelle nous avons papoté puisque nous nous sommes retrouvés à 6 à cheminer ensemble. 
Lauzerte 

La distance et le poids du sac ne sont plus un problème. Je pense, ou tout au moins j'espère, que les longues étapes de la semaine prochaine se passeront aussi bien.

Depuis le gîte nous avons une vue magnifique sur la vallée remplie de champs de tournesols.


Un peu de culture

Lauzerte 


Ce village fortifié (bastide) est né à la suite de la guerre de Cent ans lorsque les comtés se mettent en devoir de protéger contre les troupes anglaises leurs frontières et autres points stratégiques par des ouvrages de fortifications. Lauzerte surveille ainsi depuis le 12eme siècle la route entre Cahors et Moissac. 

Malgré tout, Lauzerte est partiellement détruite et pillée au cours de la Guerre de Cent Ans ainsi que pendant les guerres de religions. Les maisons datent du Moyen-âge à la renaissance.